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mercredi 17 décembre 2014

Cadeau de Noël...avant Noël !

Décembre, c'est le mois des cadeaux!


Je viens d'en recevoir un des plus magnifiques. Récit d'une "séance émotions". 


Pilote automatique


16 décembre 2014. J'accueille une jeune femme de 27 ans qui, lors de la prise du rendez-vous, m'a précisé qu'elle est touchée par la phobie de conduire sa voiture. Je vais l'appeler R. Elle est venue à pied jusqu'au cabinet depuis son domicile, et est arrivée avec 45 mn d'avance. Par chance, je peux la recevoir dans le quart d'heure.
Rapidement, je m'aperçois qu'elle est assez tendue et émotive. Mais aussi dans une très forte attente de l'amélioration de cet état qui la désespère au plus haut point.
En effet, elle n'arrive pas à conduire un véhicule, et la simple idée de monter en voiture demande une préparation psychologique durant plusieurs jours et des efforts très fatigants. Cela nuit à l'estime qu'elle a d'elle-même et à sa confiance.
Lorsqu'elle y est contrainte, elle s'oblige à conduire mais redouble de vigilance et voit le danger partout. Elle conduit très lentement et doit parfois freiner très brusquement à l'approche d'un autre véhicule, ce qui, d'après elle, la rend dangereuse pour elle-même et pour ceux qui sont derrière sa voiture.

Lors de la détermination de son objectif, elle me dit que, pour elle, le déclencheur c'est un accident de la route il y a 3 ans. Elle conduit son véhicule. Son petit garçon est à l'arrière. Lors du croisement avec un autre véhicule, elle perd le contrôle et se retrouve à faire des tonneaux. Après une grosse panique, elle réussit à s'extraire avec son fils, et fort heureusement, personne n'est blessé. Première grosse bouffée d'émotions à relater ce pénible récit.

Deux jours plus tard, R. reprend le volant sans problème. Mais peu à peu une gêne se fait sentir, de plus en plus importante. Bizarrement, c'est surtout entre deux conduites, là où elle ne pilote pas, que cette gêne s'impose. Au point qu'au bout de quelques semaines la conduite est devenue mission impossible.
Dès le début de notre entretien, une excellente synchronisation s'établit. R. se détend peu à peu et évoque ses sensations, les pupilles déjà dilatées.Il s'agit pour elle d'une sorte d'oppression au niveau de la poitrine, et qui l'empêche de respirer correctement. Lorsque je lui demande quelle est la couleur de ce problème à l'intérieur, elle me dit que c'est un poids gris. Puis elle sourit, me disant que c'est étrange de qualifier de gris quelque chose qu'elle savait présent, mais qu'elle ne pouvait pas non plus imaginer concrètement. Car pour elle ça existe et ça n'existe pas! Début d'une grosse réflexion intérieure mêlée d'étonnement. Elle ne me regarde plus du tout de la même manière qu'au début de la séance. Surprise et trouble. Je peux presque de l'extérieur la voir réfléchir à l'intérieur!

Je lui propose ensuite de se saisir de ce poids gris, afin de le placer à quelques centimètres d'elle pour constater ce que cela change. Nouvelle surprise! R. me dit que cela la libère, qu'elle respire mieux...nouveau trouble, larmes. Elle constate non sans étonnement que ce poids gris qu'elle tient dans sa main est très lourd, et qu'il pèse au bout de son bras. Elle dit que c'est comme une haltère. A la question de savoir ce qu'elle doit en faire, elle déclare qu'il faut la jeter. Qu'elle veut bien me la confier pour que je m'en débarrasse après la séance. Promis, je m'en occuperai. Je saisis donc l'haltère, qui est effectivement très lourde. Je ratifie cette lourdeur en la déposant par terre avec un "ouf" de soulagement. Elle sourit dans une sorte de sérieux, toujours troublée, me disant qu'elle a l'impression d'une scène de théâtre, où des choses imaginaires prennent de la consistance.

Après quelques échanges, je lui propose une lévitation de main consciente, où elle sera chargée de contrôler tous ses mouvements, micro-mouvements, ainsi que ceux de ses respirations. Bien entendu, ça ne marche pas, et c'était le but, car de façon consciente, elle comprend que c'est impossible. Elle admet facilement que d'une autre façon - grâce à un état décalé, modifié de sa conscience - elle arrivera à contrôler beaucoup mieux des tas de choses.

Un peu avant l'induction lui permettant d'entrer en état d'hypnose, elle choisit que ce sera mieux pour elle d'y aller les yeux fermés - (pour les hypnos qui liraient cet article, petit hommage et merci Milton Erickson pour ce double lien!).

Je propose ensuite à R. de se dissocier, pour pouvoir converser avec son double, et aussi pour se voir de l'extérieur. Le but c'est de pouvoir non seulement dialoguer, mais aussi appréhender de manière critique ses propres comportements. Ceci, afin de pouvoir chasser le négatif et s'associer à des choses positives. Comme dit Richard BANDLER, spécialiste de la communication : "Vous apprenez à votre cerveau à vous associer aux souvenirs agréables et à vous dissocier des souvenirs désagréables. Rapidement, votre cerveau comprendra et répètera le même processus automatiquement avec tous vos autres souvenirs."

Cadeau de Noël hypnotique
R. voit son double. Il est un peu plus loin, sur sa gauche, debout. Mais il lui tourne le dos. Ce qui contrarie R. "Elle me boude! C'est comme si elle ne voulait pas me parler."

Qu'est-ce qui l'empêche de vous parler...?
"Elle trouve que c'est ridicule!"
Très grosse montée d'émotions. Plusieurs instants de pause sont nécessaires.
D'accord. 
Après quelques échanges de ce genre, ponctués de diverses émotions, le double consent à se tourner à demi vers R.
"A présent, elle me dit qu'il y a des obstacles..."
Comment sont-ils, a quoi ressemblent-ils?
"Ce sont des barrières blanches en bois...des gros bouts de bois qui forment un tas."
Que faut-il faire?
"Elle me dit qu'il faut passer par dessus".
Qu'en pensez-vous?
"J'ai peur".
Quand vous demandez à votre double quelle utilité a cette peur, que vous répond-t-elle?

"Elle se tourne tout à fait devant moi et me dit aucune"!
Qu'allez-vous faire?
"Je monte sur les barrières...c'est haut mais pas tant que ça...c'est même un peu facile...je suis comme un personnage de dessins animés...j'arrive sur le sommet d'une montagne et je vois tout le paysage...et c'est bien, c'est beau...je suis bien...je ne vois plus les barrières car elles sont cachées...je vois tout ce que je vais pouvoir faire...il y a plein de choses..!"
Après un moment, elle ne voit plus son double.
Quelques grosses larmes roulent encore sur les joues de R. Pas tout à fait les mêmes semble t-il qu'au début de la séance.


Suit un travail autour de la futurisation de toutes les choses agréables, toutes ces choses qu'elle va pouvoir faire. Toutes ces choses qui seront plaisantes à réaliser, à envisager, programmer, imaginer. Elle explore tous les ressentis et les émotions positives liées à ces projets.
Le visage se détend, le corps aussi. Les sourires arrivent, ponctués de petits rires encore un peu nerveux, mais confiants. La respiration devient plus ample.

Le mot de la fin? Je le laisse à R., tellement beau, tellement poignant et émouvant au milieu de ses grosses larmes incrédules...

"Soulagée!!"

                                      ________________

Ce beau cadeau, fruit du travail formidable de cette jeune femme, j'avais vraiment envie de le partager. Même si, je conçois très bien que l'ambiance, les sons, les silences, toute la consistance d'une séance ne peuvent se retranscrire dans un texte. Merci en tous cas à R. pour tout ce qu'elle a fait.

J'avais envie aussi, de partager ce cadeau avec mon ami et professeur Kévin FINEL,http://kevin-finel.fr/ brillant co-fondateur de l'ARCHE, école qui m'a formée à l'hypnose.
Je ne le remercierai jamais assez, lui et son équipe, d'avoir été si exigeants lors de cette formation. C'est pour moi un bonheur de chaque jour d'accueillir et de voir des personnes changer sous mes yeux...toujours étonnés!


                               Joyeux Noël et bonne année à tous!
                                          Prenez soin de vous.





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Hypnose rennes, c'est ici:
hypnose-ericksonienne-rennes.fr 

















vendredi 28 novembre 2014

Comment j'ai vu quelqu'un changer

Pour ce nouvel article, j'aimerais apporter quelques éclairages sur ce qu'est l'hypnose. Vaste sujet, car il y a en fait d'un côté une foule de définitions et de l'autre une véritable difficulté à la définir.

Parmi celles qui existent, il y en a une qui me plaît beaucoup. Elle est assez parlante: L'hypnose c'est prendre le pouvoir sur soi-même".

Pour illustrer cela, j'ai pensé à ce Monsieur, commerçant de 60 ans, venu consulter pour en finir avec ses migraines.
Nous avions eu l'occasion d'échanger ensemble à ce sujet peu avant, car nous habitons dans la même ville, et il se décida rapidement à prendre rendez-vous.

Contrarié à l'adolescence

Nous partageons une première séance "timide". Simplement, il évoque sa lassitude de la douleur. La façon dont toute sa vie est organisée en fonction de ces douleurs! 

En effet, il m'explique qu'il a organisé les choses de façon à ce que, où qu'il se trouve, il a à sa disposition, des sacs de glace qu'il peut se mettre sur le front en cas de besoin. Maison, travail, camping-car...
Par exemple, avec sa femme, lorsqu'ils se rendent chez des amis pour dîner, c'est obligatoirement en camping-car...ah bon? En quoi est-ce important?
Eh bien, me dit-il, comme ça, si j'ai mal au cours du dîner, je peux sans déranger personne, m'éclipser un moment pour me mettre de la glace sur le front et m'allonger au calme...c'est quand-même plus facile à faire qu'en étant chez les gens! Certes!

Il poursuit en me disant que même ses nuits sont peuplées de migraines et de mauvais sommeil. Au matin, c'est dur de travailler. Il n'a aucune motivation.
Il aimerait bien ne plus penser à tous ses problèmes en se réveillant , à tout ce qui l'énerve, à pouvoir rester calme et serein. Avoir la sensation d'avoir bien dormi et aller ramasser des champignons de temps en temps sans se soucier de courir après ses clients qui ne le paient pas toujours.
Il me fait aussi part d'un souhait important pour lui: "j'ai tellement envie de me remettre à mes maquettes de bateaux...vous comprenez, c'est pour mes petits enfants...on les ferait naviguer ensemble". Mais j'ai de goût à rien, j'arrive pas à me motiver, je remets au lendemain, surtout la paperasse, et puis ça me rattrape!

Après la définition de l'objectif, la séance commence par une catalepsie. Conscient buggé, yeux fixes...tout va bien. Bouffée d'émotion mais contrôlée encore.
On continue par un souvenir hypnotique et une régression simple.
Là, ça commence à bouger.
Souvenir d'adolescence. Contrariété concernant son orientation scolaire. "Moi, je voulais être mécanicien...je n'ai pas pu le faire, j'ai écouté mes parents". Il se revoit, le décor, la scène, les propos, les non-choix, la contrariété, l'obligation.
Et, au fil du questionnement, se demande de quoi il aurait eu besoin à ce moment là, pour envisager son futur avec sérénité.
"Que l'on m'écoute, que je sache dire non!"

Ensuite, il travaille bien. Il travaille dur à re-fabriquer des émotions différentes. Celles-là mêmes qu'il pourra emporter comme un bagage précieux vers demain, vers le futur...pour en faire autre chose de mieux. Le visage est beaucoup plus détendu, tout comme les sensations et les propos aussi.

La séance s'achève.
Je donne une seule prescription: 
-"faîtes fondre tous vos sacs de glace, car vous n'en aurez plus d'utilité".
-"même les glaçons pour l'apéro des copains?"
- "Ah ah...non ceux là vous pouvez les laisser!!"

Nouveau contact quelques jours plus tard. Le nombre et l'intensité des migraines a considérablement baissé. Le sommeil s'est amélioré. L'humeur et la motivation aussi.

Reconnecté


Cette deuxième séance est plus courte mais plus intense.
Après avoir défini l'objectif, bien vérifié l'écologie (c'est-à-dire pour les non hypno: s'assurer qu'il n'y a aucun obstacle à la réalisation de l'objectif), fait une induction, je me dis qu'une autre régression, différente serait très appropriée. 

Elle permettrait d'aller tout vérifier, tout nettoyer et rapporter l'utile, l'important.
Allez, c'est décidé! Le monsieur part accompagné de "L'homme de Février", protocole hérité de Milton Erickson, son inventeur.
Le voyage commence, c'est vraiment fascinant de cheminer juste à côté, de s'inclure dans le voyage avec son client. De traverser diverses époques, d'en connaître les couleurs, les reliefs, les décors...
Le chemin est caillouteux au début. Plein d'obstacles, de ressentis encore un peu négatifs. 

Mais assez rapidement, des choix, des décisions apparaissent. Une affirmation nouvelle de soi-même est très présente et m'étonne aussi. Le grand nettoyage a commencé! 
Une autre écoute de lui-même est enclenchée.
Il me dit: "il y avait une part de moi qui avait comme une peur...une peur de ne pas pouvoir changer". 
Cooooool ! Il a dit "avait"

Au bout d'un moment, tout est nettoyé, rangé, en ordre à l'intérieur. 
Il a écouté sa voix intérieure, celle qui était muette depuis trop longtemps.
Fin de la séance.
Il me fait promettre de venir le voir à son commerce, car il aimerait me montrer ses maquettes...


"Transe-formé"

Quelques semaines plus tard, mon amie Katy, de passage en Bretagne,m'accompagne chez ce commerçant. A peine avons nous poussé la porte du magasin, que nous l'entendons fredonner depuis l'arrière boutique.
Il arrive et me reconnaissant, me dit dans un beau sourire: "Ah...comment allez-vous"?
-"Bien, bien, mais c'est à vous surtout qu'il faut le demander"
-"Ah bah...super...j'ai plus rien...tout va bien!" assure t-il avec conviction. Et d'ajouter aussitôt: "Tenez, venez voir mes maquettes!"
Là, petit coup d'oeil sur le côté pour voir Katy scotchée!
Après quelques minutes de conversation à bâtons-rompus tournée vers les petits enfants, on repart. 
Chaud au cœur!

Je me dis que vraiment, comme à chaque fois, j'adore ce que je fais. Mais que surtout, je suis toujours impressionnée par toutes les capacités, les ressources, tout le "matériel" que les personnes vont chercher en elles-mêmes lors de ces séances.
Merci Monsieur P. pour cette belle expérience!

Qui a dit qu'on ne peut pas changer, que ça fait trop longtemps, qu'on n'y arrivera pas...Ou...prendre le pouvoir sur soi-même, non?

 

Allez, à bientôt!


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mardi 11 novembre 2014

Comment se faire encore plus de mal !?

Avec le titre un peu "provoc" de ce deuxième article consacré à l'hypnose éricksonienne, je souhaitais continuer sur cette première expérience hypnotique personnelle, en partageant avec le lecteur un point de détail sur le: "comment beaucoup de gens se fabriquent leurs propres maux".


1- Vivre et subir
Au début, comme je le disais dans le précédent article, je subissais mes douleurs. Lors de cette fameuse séance d'hypnose libératrice, j'ai compris un certain nombre de choses.
Et puis, j'ai passé en revue tout ce qu'il y avait à changer, tout ce qui n'était pas cohérent, aligné.

Quand ce "travail" a commencé, j'ai considéré un de mes comportements. Il s'agissait d'un tableau que j'avais rédigé dans une feuille informatique. Dans ce tableau, j'indiquais sur une année civile à venir, les jours, les mois, mais aussi les fréquences des migraines. Pour être très précise, j'avais établi aussi une échelle de Likert, qui me permettait de mesurer, en sept points, l'intensité de mes douleurs, d'une fois à l'autre. Presque pas mal...mal...assez mal...bien mal...très mal...très très mal...insupportable.
Je possédais ainsi de véritables statistiques personnelles sur mes migraines. Je pouvais les comparer, les relire, réfléchir dessus et voir comment les choses évoluaient. Et elles évoluaient en effet. Il y avait toujours des douleurs, chaque semaine, avec des intensités variables, mais souvent très fortes et tenaces.

Et puis, la séance est venue apporter une compréhension.
Quelque chose d'évident.

2 - Comment fabriquer soi-même ses propres maux
En rédigeant chaque semaine, chaque mois mon tableau - en envisageant l'existence de ce tableau sur une année entière qui n'était pas encore déroulée - à la manière d'un calendrier où des événements immuables viendraient apparaître, j'ai compris que je fabriquais mon propre malheur.

En imaginant simplement que ces migraines pouvaient exister dans des temps futurs, je les rendais possibles. En traçant dans un tableau virtuel leur potentielle réalité, je fabriquais petit à petit une existence à ces douleurs.
Il ne leur restait plus qu'à se manifester pour que je puisse les concrétiser, et du coup les rendre réelles. Leur donner ensuite leur force, leur fréquence, leurs caractéristiques. Facile!
Comment pouvais-je me faire encore un peu plus mal? Hein?
Il me suffisait d'y penser! De l'imaginer pour que cela se produise. Et cela se faisait, automatiquement, sans faille.

3 - De la compréhension intérieure à la libération

Après "la" séance,il se produit un déclic. Quelque chose qui vient me dire qu'il y a des éléments en trop, des comportements inutiles. Qu'un grand ménage est nécessaire pour les remplacer par autre chose. Naturellement, la pensée fait son chemin, sans effort, sans conscience. Juste parce que c'est important. Qu'une puissance inimaginable est à l’œuvre à l'intérieur et que je sais qu'elle fait ce qu'il faut pour moi, pour que tout se mette en ordre, en cohérence. Qu'il faut juste la laisser faire en acceptant de lâcher prise.
Un matin, très peu de temps après cette séance, je comprends.
J'ouvre mon ordinateur, je me rends dans le tableau intitulé "migraines". Je le considère une dernière fois avec le sentiment de victoire. Tout ça c'est bien fini! Car après la séance, j'ai su que je n'aurai plus jamais mal.
Fermer le dossier...le mettre dans la corbeille...vider la corbeille...ouf!

En élaborant ce tableau, je participais activement et j'invitais mon inconscient à construire jour après jour mes douleurs. Le message était des plus clairs: "programmons ensemble, sur au moins une année tout le détail des malheurs à venir!"
Sortir de ce schéma en détruisant la programmation, c'est aussi anéantir rapidement, efficacement et durablement le cercle vicieux qui était en place.

En hypnose éricksonienne notamment, l'imagination est la source, le berceau de nombreuses solutions aux problèmes.
Activer l'imaginaire par le biais des suggestions, c'est le travail simple et salutaire dont chacun est parfaitement capable, pour résoudre ses problèmes, ou du moins en diminuer la portée.

Depuis ma propre expérience, j'ai rencontré beaucoup de personnes touchées par des problèmes divers. Dans bon nombre de cas, l'individu participe activement à la fabrication minutieuse de son malheur. Juste par son comportement. 

Imaginer tout le positif d'une situation, toutes les conséquences bénéfiques, c'est déjà effectuer un énorme travail quand à la réalisation d'un futur rêvé.
Comme le cercle vicieux, le cercle vertueux est aussi très facile à tracer...n'est-ce pas?

Bon...vous commencez quand?

hypnose-ericksonienne-rennes.fr 

mercredi 29 octobre 2014

Ma première rencontre avec l'hypnose

Pour ce premier article, sur mon blog dédié à l'hypnose éricksonienne, j'avais envie de partager avec vous ma première rencontre avec cet outil fabuleux qu'est l'hypnose. Je vous propose ci-dessous cette histoire...vraie.

C'est au bout de 27 années de douleurs quasi quotidiennes liées à des migraines, que j'ai décidé de consulter une praticienne en hypnose. J'avais tout essayé du côté de la médecine traditionnelle. Sans résultats, et je n'en pouvais plus de ces douleurs.
Comme beaucoup de gens, j'avais mes croyances sur cette pratique, mes peurs aussi...mais surtout une formidable envie d'en finir avec ces douleurs insupportables! Mais une question restait: Qu'est ce que l'hypnose?

1- Comment j'ai abouti à la décision de me faire hypnotiser...
Un jour, je rangeais ma bibliothèque quand un bouquin tombe. C'est un livre d'un écrivain que j'aime beaucoup Stefan ZWEIG, La guérison par l'esprit, où il est question d'hypnose. Tiens, je vais le relire! Dans la même journée, mon mari me voyant absorbée dans ce livre, mais toujours la tête pleine de douleurs, me donne un article de presse évoquant l'histoire d'un joueur de foot ayant résolu ses problèmes de migraines grâce à l'hypnose. Là, j'ai sans doute été plus attentive que d'habitude aux "signes" de mon quotidien, et probablement aussi à moi-même. Allez, banco!...je prends un rendez-vous pour une consultation.

2- "LA" séance de ma vie
La séance commence. Cabinet confortable. Thérapeute sympa. Je me sens en confiance. L'échange commence par une question qui m'est restée:"pourquoi avez-vous mal à la tête?"
Là, la partie consciente de moi-même m'envoie un message instantané et très fort, que je n'ai pas oublié: "quelle question con!" Puis, très vite aussi, comme un échange de ping-pong virtuel, un autre "truc" qui lui répond tandis que je suis là, les yeux ouverts, attentive...: "chut! laisse-la chercher...CHERCHE!"
Et je cherche, tandis que ma voix "consciente" donne la réponse que beaucoup d'hypnos entendent régulièrement: "je sais pas..."
Là, je sens que mon "truc invisible", mon "machin magique", mon "déjà copain" il cherche!

Au bout de 30 minutes environ de discussion, que je ne percevais pas comme très hypnotique, j'ai envie de demander à la thérapeute quand est-ce que ça va commencer? Ça me fait marrer intérieurement,mais je ne dis rien, l'important n'est pas là. Je laisse faire, j'ai confiance, sinon je ne serais pas là!
Quelques minutes plus tard, une grosse émotion pointe son nez. D'où vient-elle? Mystère! Et là, ce sont des flots de larmes, ininterrompues, libératrices, qui me font voyager très loin.
La séance continue, les échanges aussi, je lâche tout, je m'en fous, je sens que j'en ai besoin. A ce moment, une autre question sous une forme interro-affirmative: "...et vous connaissez la date du début de vos maux, n'est-ce pas"? Comme mon conscient bugge, il sort un "je sais pas..." et j'entends alors encore l'autre, le "futé" qui répond: "lâche encore...cherche!" Et je lâche, et je cherche.

Au fil de l'accompagnement, je visite mon passé, j'explore sans savoir consciemment où je vais, mais peu importe, je sais qu'il faut y aller, qu'il y a quelque chose à trouver par là. Que quelque chose à l'intérieur de moi sait exactement où chercher.
J'ai appris plus tard, grâce à ma formation de praticienne, que cette expérience était une régression. Sorte de retour dans le passé, non pas pour revivre des choses pénibles, mais pour modifier la perception que l'on a des émotions de cette époque. Ceci, dans le but de pouvoir rapporter de ce même passé d'autres émotions, plus positives, vers le présent.

J'attéris à l'année de mes 19 ans. Période pénible. Incertitudes sur le futur. Sentiment que l'on ne fait pas cas de moi. Et puis ma mère qui me "prend la tête" pour tout et n'importe quoi. J'ai l'impression d'être un jouet.
Je me souviens tout à coup que mes maux de tête ont commencé à cette période précisément, comme pour venir remplacer quelque chose. Que ces migraines seraient en quelque sorte un "truc moins pire" que ces "prises de tête" continuelles. Comme si une partie de mon cerveau avait choisi de m'infliger ces migraines pour me préserver de quelque chose de plus dangereux encore.
Ça dure un moment. Je verse encore beaucoup de larmes. Puis, dans l'échange - je ne sais plus comment au juste - je me vois en train de placer tout cela, toutes ces expériences négatives du passé et leurs liens dans une boîte fermée, dans un coin quelque part. C'est bien. C'est comme ça qu'il fallait faire me dit une voix du dedans.
Je commence à me sentir super bien, même si les larmes coulent toujours aussi nombreuses. Je me sens tout à coup libérée, délivrée, soulagée surtout. Et ça s'accentue. Là, l'hypno qui s'était faite silencieuse depuis un moment me pose une dernière question:" comment vous voudriez qualifier votre mère à présent"? Je m'entends répondre, comme un robot: "insupportable...comme les migraines". Et aussitôt, comme un chien enragé qui surgit de nulle part, le conscient tente une dernière échappée: "c'est n'importe quoi de dire ça, en plus tu ne l'a connais même pas"...et sans même que j'aie le temps de comprendre ce dialogue, un "gardien" lui répond: "laisse-la, elle a raison, elle a trouvé". La première voix se tait, coupé le clapet!
L'hypno me propose alors de ranger tout ça dans un coin, sachant que je peux y retourner quand je veux, mais que ce ne sera plus nécessaire car tout est en ordre maintenant. Je suis d'accord. Tout est ok!

Je suis contente, super contente. Libérée...comment? J'en sais rien sur le moment. Il me faudra de longs mois pour mieux comprendre cette expérience positivement bouleversante. Je ne me suis jamais sentie aussi bien de toute ma vie. Fin de la séance.
Mon mari m'attend au dehors. Me demande si ça va. Moi: "Oui...oui...dans un flot de larmes". "T'es sûre?" "Oui...oui...toujours les larmes...OUI...OUI!!!"
Il n'a plus de doutes, ça va bien.
On rentre à la maison. Là, mon "pote intérieur" me dit subitement: "je sais que je n'aurai plus jamais mal!"
C'est effectivement ce qui est arrivé ensuite. Une seule séance avait suffit. J'ai même oublié d'avoir les comprimés que je prenais toujours avec moi avant.

3 - Le début de ma nouvelle vie!
Après tout a changé.
Quand je dis tout, c'est d'abord ma façon de voir, d'appréhender, de sentir, d'écouter, de comprendre, d'organiser, de penser, d'agir...
J'ai recentré ma vie sur ce qu'elle a d'essentiel, sur ce qui me correspondait vraiment. Changer ce qu'il y avait à changer. Renouer des liens. Sans même m'en apercevoir, parsemer ma vie de bonheurs, de pensées positives que je peux partager, de projets de plus en plus créatifs.

En une seule année, j'ai suivi et validé ma formation de praticienne en hypnose éricksonienne, planché sur mon dossier de création d'entreprise, rencontré des personnes extraordinaires qui m'ont formée, déstabilisée, accompagnée (parfois durement et sans compromission, mais c'était bien et nécessaire - en tous cas toujours avec bienveillance), créé mon cabinet, reçu mon premier client avec cette émotion incommensurable, partagé des expériences toutes émouvantes et souvent libératrices, créé ce blog pour partager encore...
Et être d'une certaine manière, un peu "à poil devant vous".

Alors, j'ai envie de terminer ce premier article par cette maxime que j'ai faite mienne:
"Je travaille à être heureux, c'est le plus beau métier du monde"
Roland De Lassus

Grands mercis à:
- Ma famille, mes amis.
- Tous ceux qui m'ont soutenue depuis le début (ils se reconnaîtront...!)
- L'Arche (Académie pour la Recherche et la Connaissance en Hypnose Ericksonienne) Paris, et notamment mon ami et professeur Kévin Finel et les professionnels de talents qui l'entourent.
- Tous mes collègues, copains, confidents attentifs et bienveillants,cobayes aussi de formation.
- Initiatives Rennes.
- Association Egée Rennes.
- Crédit Mutuel de Bretagne Ste Anne.
- Toutes les personnes qui me font confiance lors des séances que nous partageons.

Allez, à bientôt et...prenez soin de vous!

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Hypnose Rennes: C'est ici.